T900
30MN
mardi 17 mars à 20:00 durée : 1H15
mardi 17 mars 20
19:00
Winterreise, célèbre cycle de lieder de Franz Schubert, suit les images évoquées par le poème de Wilhelm Müller, son impressionnisme romantique ainsi que les émotions et les sentiments qu’il transmet. Une plongée dans l’univers poétique des lieder dont la charge émotionnelle emporte les spectateurs dans l’abîme d’un voyage intérieur.
« La base dramatico-chorégraphique est celle d’un long suicide au ralenti. Quelqu’un veut mourir et se laisse transporter dans un voyage d’hiver : tout ce qu’il voit et rencontre le conduit vers ce but motivé par un amour perdu. Aucun danseur en particulier n’interprète le voyageur solitaire ; au contraire, les facettes toujours changeantes de sa personnalité et ses différentes façons d’aborder les autres sont exprimées par des solos et des duos autant que par la diversité des interprètes. La scénographie, les costumes et le jeu des lumières accentuent l’atmosphère de mélancolie romantique du ballet, où la volupté de la souffrance s’accompagne de l’idée de la mort conçue comme un plaisir. Le voyage est dominé par le noir mais, comme dans le poème de Müller, il laisse affleurer l’espérance et une certaine lumière, si faible soit-elle. Sur le plateau, on assiste à une progression qui va de la couleur la plus sombre à des teintes romantiques. L’apparition de la couleur correspond à une sorte de mirage, comme quand, en plein désert, on a l’impression de voir apparaître une oasis et on se réjouit de son salut, mais ce n’est qu’une illusion. En suivant le riche rythme musical schubertien, le protagoniste et ses multiples aspects personnifiés par les autres danseurs participent à la création d’une possibilité de salut qui restera irréelle. Il peut poursuivre son voyage, mais c’est un faux avancement : le voyageur retournera sans doute vers son désespoir. » Angelin Preljocaj
T900
30MN
mardi 17 mars à 20:00 durée : 1H15
mardi 17 mars 20
19:00