VASSA 1910

Dans cette ouvre percutante de Maxime Gorki, une femme se bat pour sauver l'entreprise familiale, au cour de la Russie pré-révolutionnaire. Le portrait d'une dame de fer fascinante incarnée par Christiane Cohendy, Molière de la Meilleure Actrice 1996. " J'ai écrit une pièce sur une mère ", disait Gorki en 1910. Mais pas n'importe quelle mère‚ Vassa est avant tout chef d'entreprise. Energique, intransigeante, sans pitié devant la médiocrité de ses fils et les intrigues de son beau-frère, elle est prête à tout pour éviter la ruine. Que lui importe s'il faut pour cela utiliser des moyens illégitimes ? " Le sujet véritable de la pièce, selon Gilberte Tsaï, ce sont les relations entre les hommes et les femmes au sein d'une famille. Pas l'amour, mais ce qui les dresse les uns contre les autres en un combat sans fin. Avec, de façon étonnante, une dominante de l'aspect féminin, du monde féminin : à travers le portrait de Vassa Geleznova, femme d'action rusée mais mère avant tout, d'une tendresse parfois terrifiante, comme avec sa fille aînée Anna ou sa bru Ludmilla, c'est en effet le matriarcat que l'on voit à l'ouvre. Comme une force que rien ne peut arrêter, comme un travail. " C'est la toute première version de Vassa Geleznova, plus violente et plus noire, écrite en 1910, qu'a choisi de créer Gilberte Tsaï, metteure en scène, directrice du Centre dramatique national de Montreuil depuis juillet 2000. Elle y a créé récemment Ce soir on improvise, d'après Luigi Pirandello, Une nuit à la bibliothèque de Jean-Christophe Bailly.   rencontre avec le public mercredi 13 mai à l'issue de la représentation