Traptown

La qualité première du mythe réside dans sa capacité à éclairer les mécanismes d’un conflit classique. Non pas à travers ce qu’il montre, mais à travers ce qu’il ne montre pas. Détaché du flot quotidien des nouvelles et des billets d’opinion, le mythe explore de l’intérieur les âmes anciennes.

La fascination de Wim Vandekeybus pour l’universalité des mythes anciens s’est exprimée dès les personnages d’Orphée et d’Eurydice dans Blush (2002). Sa nouvelle création TrapTown tourne autour d’un conflit archétypique : la nécessité et l’impossibilité de s’émanciper. Pour cette mythologie dansée, il fait appel à l’écrivain Pieter De Buysser et à une troupe de performers d’Ultima Vez. La représentation est accompagnée d’une bande-son cinématographique créée par Trixie Whitley et Phoenician Drive qui emmène le public entre oracles, nostalgie, catharsis et euphorie.