Ruines

Des ruines, du néant, du vide, Tatiana Julien invente un point de départ. Quels corps, quelles danses peuvent incarner ces concepts ? Sur les vestiges d’une humanité détruite, dans la solitude des souvenirs, naissent le parcours d’une jeune femme et la construction de son rapport au monde, entre révélation et disparition. Pour cette création épurée, la chorégraphe-interprète s’inspire des autoportraits de la photographe américaine Francesca Woodman. Pour mieux lutter contre l’aspiration du vide, pour contenir le chaos, l’interprète cherche une expressivité du doute, une danse du non saisissement. Portée par une féminité infinie, forte et déterminée, ainsi que par une pudeur qui s’autorise toutes les audaces, la chorégraphe livre les tourments qui l’animent.