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Les fourberies de Scapin

Laurent Brethome

09 Nov. ► 13 Nov. 2015

Durée 1H50

LUN 9 ET MAR 10 NOV | 19H30 | MER 11 | 18H00 | JEU 12 ET VEN 13 | 20H30

RENCONTRE avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du 10 novembre.

SOIREE ENFANTS LE 13 NOVEMBRE
Des activités, lectures, jeux ou ateliers sont proposés à vos enfants de 3-11 ans, pendant que vous assistez au spectacle.
3€ par enfant (nombre de places limité). Sur réservation : 02 41 22 20 20

© Philippe Bertheau

DE MOLIÈRE
MISE EN SCÈNE LAURENT BRETHOME

Un Scapin rebelle, voyou inquiétant qui semble avoir perdu ses dernières illusions sur une humanité soumise au pouvoir de l’argent. Quel bonheur de retrouver Molière dans une vision moderne et expressionniste où la farce se fait grinçante…

Ambiance portuaire, ombrageuse, docks, énormes conteneurs. Des bas-fonds qui sentent les petits trafics, la drogue. Scapin, ancien galérien et valet, va aider deux fils de bourgeois à résoudre leurs problèmes de mariage et faire entendre raison à leurs pères. Oubliés le théâtre de tréteaux et la commedia dell’arte… On est au cinéma.
Ambiance film noir avec une tension sur le fil, et film d’action avec son lot d’hémoglobine et de sueur. Portées par une troupe au jeu très physique, les grandes scènes sont de purs moments de bonheur. Antoine Herniotte, énergique et tout en finesse, incarne un Scapin, mi-voyou, mi-humaniste qui invente des stratagèmes pour se venger des humiliations. À la fin, leurs affaires résolues, les fils des puissants abandonnent Scapin sur un quai désert, il rampe dans la brume, seul. « Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure ». On n’a plus trop envie de rire. La farce grince. Laurent Brethome aborde Molière par le côté sombre d’un texte qui dit beaucoup sur les violences sociales du XVIIe siècle, sur les codes de la famille et l’indifférence au sort du beau sexe.