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LES CAPRICES DE MARIANNE

D'Alfred de Musset - Mise en scène Frédéric Bélier-Garcia

INFORMATIONS PRATIQUES

26 févr. 15 au 14 mars 15

T900

1H30

Lun. au mer. 19H30 | Jeu. et ven. 20H30 | (!) Sam. 18H Durée 1H30 Rencontre à l’issue du spectacle le 4 mars. Soirée Enfants les 6 et 14 mars | 3€ - Réservation 02 41 22 20 20  Spectacle en audio-description le 11 mars.

jeudi 26 févr. 15

19:30

PRÉSENTATION

DISTRIBUTION / PRODUCTION

Après Tchekhov, Mayenburg et Pinter, le directeur du Nouveau Théâtre d’Angers, Frédéric Bélier-Garcia, part à la rencontre du grand romantisme français, à travers l’écriture subtile et blessée de Musset. Inventeur d’un théâtre inédit, où toutes les libertés de l’imaginaire et des sentiments s’enfantent mutuellement, Musset écrit en 1833 ce précipité des amours, fantasmes, blessures et trahisons qui offre de magnifiques partitions pour neuf acteurs et une grande licence scénique pour un metteur en scène d’aujourd’hui.

Les Caprices de Marianne sont le récit d’une jeunesse qui se fracasse sur son siècle, sur son désœuvrement. Bien avant La fureur de vivre, Musset prend le pouls mystérieux de cette fièvre étrange qui s’empare d’une génération orpheline de tout combat, de tout engagement, qui cherche dans le cynisme, la sensualité, le plaisir facile, ou le fanatisme mélancolique, son salut, c’est-à-dire un arrangement avec la vie. En suivant, hors d’haleine et le cœur à nu, les dédales du désir amoureux, les protagonistes perdent leurs convictions par timidité, pulsion, envie, convoitise, jalousie.  « Tout change mais rien n’arrive ! ». Écrits au lendemain d’une insurrection avortée, Les Caprices sont une grande œuvre incandescente du romantisme français. Et les héros de cette fable, partis pour une comédie, ripent dans le drame. Cette pièce est aujourd’hui comme toujours, le cri, le baroud éclatant d’une jeunesse contre son mal de vivre. RESUME Coelio, amoureux mélancolique de Marianne, mais trop timide pour l’aborder, fait appel à son ami Octave, noceur voluptueux, pour plaider sa cause auprès d’elle. Marianne est une jeune Napolitaine, mariée à un juge d’une jalousie féroce. La jeune femme, qui n’a d’autre distraction que de se rendre à l’église, se refuse à aimer Coelio et vacille sous l’ardeur d’Octave, puis, par un soudain caprice, accepte d’ouvrir sa porte à un amant. Mais lequel ? La romance va tourner au drame. Coelio : Que tu es heureux d’être fou ! Octave : Que tu es fou de ne pas être heureux ! Dis-moi un peu, toi qu’est-ce qui te manque ? Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne.   CAPRICE, NOM MASCULIN Emprunté à l’italien capriccio, « frisson de peur, d’horreur », puis « désir soudain et bizarre » Volonté soudaine, irréfléchie et changeante. Amour soudain et passager, engouement ; toquade. En peinture, gravure, dessin, XVII et XVIIIe s., œuvre d’imagination et de fantaisie, paysage aux ruines et monuments inventés (Guardi) ou scène grotesque (Tiepolo), voire fantastique (Caprices de Goya). Morceau vocal ou instrumental qui contient des éléments de fantaisie ou de virtuosité. PROGRAMME DE SALLE « Il arriva que le feu prit dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On pensa qu’il faisait de l’esprit et on applaudit ; il insista ; on rit de plus belle. C’est ainsi, je pense, que périra le monde : dans la joie générale des gens spirituels qui croiront à une farce. » Kierkegaard. Ou bien… ou bien C’est le 15 mai 1833 dans La Revue des Deux-Mondes qu’est publiée Les Caprices de Marianne, composée de deux actes. Alfred de Musset a alors 22 ans. Musset nomme sa pièce « comédie » mais une comédie sanglante. Il y est bien question d’adultère, d’intrigue, de sérénades et de jeunes gens cherchant à duper le barbon. La pièce dérange la critique par son immoralisme et son mépris des règles habituelles de composition. Musset n’écrit pourtant pas dans la haine du théâtre mais en désamour avec les représentations théâtrales de cette période. Rares sont ceux qui, comme Sainte-Beuve, admirent la nouveauté de ce théâtre « mêlé d’observation et de folie, de mélancolie et de sourire, d’imagination et d’humeur ». Pour l’époque, habituée aux vaudevilles ou aux drames lourdement charpentés, Les Caprices de Marianne sont un objet théâtral non identifié. Coelio, amoureux mélancolique de Marianne, mais trop timide pour l’aborder, fait appel à son ami Octave, noceur voluptueux, pour plaider sa cause auprès d’elle. Marianne est une jeune Napolitaine, mariée à un juge d’une jalousie féroce. La jeune femme, qui n’a d’autre distraction que de se rendre à l’église, se refuse à aimer Coelio, vacille sous l’ardeur d’Octave, puis, par un revirement qui est un caprice, accepte d’ouvrir sa porte à un amant. Mais lequel ? La romance va tourner au drame. Les Caprices de Marianne sont le récit d’une jeunesse qui se fracasse sur son siècle, sur son désoeuvrement. Bien avant La fureur de vivre (Nicholas Ray, 1955), Musset prend le pouls mystérieux de cette fièvre étrange qui s’empare d’une génération orpheline de tout combat, de tout engagement, qui cherche dans le cynisme, la sensualité, le plaisir facile, ou le fanatisme mélancolique, son salut, c’est-à-dire un arrangement avec la vie. En suivant, hors d’haleine et le coeur à nu, les dédales du désir amoureux, les protagonistes perdent leurs convictions par timidité, pulsion, envie, convoitise, jalousie. « Tout change mais rien n’arrive ! ». Écrits au lendemain d’une insurrection avortée, Les caprices sont une grande oeuvre incandescente du romantisme français. Et les héros de cette fable, partis pour une comédie, ripent dans le drame. Cette pièce est aujourd’hui comme toujours, le cri, le baroud éclatant d’une jeunesse contre son mal de vivre. Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux… Frédéric Bélier-Garcia ALFRED DE MUSSET Alfred de Musset (1810-1857) publie à l’âge de 19 ans son premier recueil poétique. Il fréquente les poètes du Cénacle de Charles Nodier et mène une vie de « dandy débauché ». En décembre 1830, sa première comédie La Nuit vénitienne est un échec qui le fait renoncer à la scène. Il choisit dès lors de publier ses pièces dans La Revue des Deux-Mondes, avant de les regrouper en volume sous le titre Un Spectacle dans un fauteuil. Il publie À quoi rêvent les jeunes filles ? en 1832, puis Les Caprices de Marianne en 1833. Il rencontre George Sand et ils partent ensemble pour Venise en novembre 1833, mais Musset en revient seul en avril 1834, le coeur brisé. Il écrit le drame romantique Lorenzaccio, publié en 1834 et, la même année, Fantasio et On ne badine pas avec l’amour. Observateur désabusé d’une époque qui l’ennuie, il est pourtant celui qui dit le mieux le désenchantement de sa génération. Il publie des poèmes tourmentés, Les Nuits, et un roman autobiographique, La Confession d’un enfant du siècle. Dépressif et alcoolique, Musset écrit de moins en moins, à part quelques poèmes et nouvelles. C’est grâce à la pièce Un Caprice, qu’il rencontre enfin le succès au théâtre, en 1847. Épuisé par les excès, de santé fragile, il meurt de la tuberculose le 2 mai 1857, à l’âge de 46 ans. • Tournée nationale - Sartrouville - Théâtre de Sartrouville Centre dramatique national du 19 au 21 mars // Tours - Centre Dramatique Régional de Tours - Le Nouvel Olympia du 24 au 27 mars // Le Mans - L’Espal du 1er au 3 avril / Vire - Théâtre Le Préau Centre dramatique régional 9 avril // Nice - Théâtre National de Nice - Centre Dramatique National Nice Côte d'Azur du 15 au 19 avril

INFORMATIONS PRATIQUES

26 févr. 15 au 14 mars 15

T900

1H30

Lun. au mer. 19H30 | Jeu. et ven. 20H30 | (!) Sam. 18H Durée 1H30 Rencontre à l’issue du spectacle le 4 mars. Soirée Enfants les 6 et 14 mars | 3€ - Réservation 02 41 22 20 20  Spectacle en audio-description le 11 mars.

jeudi 26 févr. 15

19:30