Le Quai CDN
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© DR

La tragédie de Macbeth

Shakespeare / Frédéric Bélier-Garcia

INFORMATIONS PRATIQUES

T900

1H30

Du mardi 13 au vendredi 23 mars | 20:00 (sauf le samedi 17 | 18:00 et relâche le dimanche) Durée estimée : 2H Mardi 6 mars : Le château de l'araignée de Akira Kurosawa aux cinémas les 400 coups. Plus d'infos Mercredi 14 mars : rencont

mardi 13 mars 18

19:00

PRÉSENTATION

DISTRIBUTION / PRODUCTION

Dans la foulée de la création de l’opéra de Verdi Macbetto créé en 2016, Frédéric Bélier-Garcia met en scène une adaptation de La Tragédie de Macbeth de William Shakespeare dans la très belle et dangereusement soyeuse traduction d’Yves Bonnefoy. Dans le décor créé pour l’opéra, et s’inspirant de la vigueur que lui assène Verdi, le texte de Shakespeare y trouve une résonnance nouvelle, dans ces espaces confinés, étranges et inquiétants, à l’instar de longues lances crevant les murs comme une poupée traversée d’aiguilles maléfiques, fouillant l’âme de ce couple aussi terrible que proche.

C'est l'histoire de - Au retour d’une bataille opposant la Norvège à l’Écosse, au cours de laquelle Macbeth, valeureux chevalier des armées de Duncan, roi d’Écosse, s’est illustré par son courage, Macbeth rencontre trois sorcières qui lui prédisent qu’il sera Seigneur, puis… Roi d’Écosse. Peu de temps après, des seigneurs envoyés par Duncan viennent annoncer à Macbeth que le roi le nomme baron de Cawdor en guise de récompense… Troublé, Macbeth fait part de sa rencontre insolite à son épouse, Lady Macbeth, qui le pousse à accomplir l’oracle en assassinant le Roi Duncan, qui vient faire escale dans leur palais. Mais un crime en entraîne un autre pour assurer la sureté de leur pouvoir. Et les conseils ambigus des sorcières ne font qu’amplifier cette marche inexorable conduisant le peuple au martyre puis à la révolte, et les protagonistes, dévorés par la culpabilité et la paranoïa, vers la folie et le final combat. Macbeth - La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur Qui s’agite et parade une heure, sur la scène, Puis on ne l’entend plus. C’est un récit Plein de bruit et de fureur, qu’un idiot raconte Et qui n’a pas de sens. La Tragédie de Macbeth est une pièce écrite en 1605 par William Shakespeare. Le sujet est inspiré d’un personnage réel – Macbeth, roi d’Écosse, picte, qui régna en Écosse de 1040 à 1057 – mais la tragédie, quant à elle, est totalement fictive. Au Royaume-Uni, une légende veut que Macbeth soit une pièce apportant le malheur. Ainsi, les acteurs l’appellent « La pièce écossaise » (« The Scottish Play »), plutôt que par son nom. Lady Macbeth, brûlée par l’ambition avant d’être irradiée par la culpabilité jusqu’à la folie, est l’un des plus magnifiques et fascinants rôles féminins du répertoire. Dire : Macbeth c’est l’ambition, c’est ne rien dire. Macbeth, c’est la faim. Quelle faim ? La faim du monstre toujours possible dans l’homme. Certaines âmes ont des dents. N’éveillez pas leur faim. Victor Hugo LA TERRIBLE MALADIE DU DÉSIR Macbeth est la pièce du désir. Non du désir de quelque chose, mais du désir d’être quelqu’un d’autre que soi (plus grand, plus haut, ou simplement différent). Désir maudit, mais qui nous hante pourtant tous. Comme si, en nous, une voix confuse, intérieure, insomniaque, ne cessait de se proclamer insatisfaite de la place qui nous est assignée sur cette terre. Nous sommes à la fois ce vœu d’être autre, et la peur, l’inquiétude affolante que cette envie nous inspire. Comment en effet prétendre dépasser ce que nous sommes sans craindre la chute, l’abandon et la calamité ? Macbeth raconte cette voix sombre et terrifiante qui nous susurre à nous-mêmes à la fois l’audace et la dépression, le courage et la cruauté. C’est une œuvre « fantastique » qui creuse pourtant au plus intime de nous-mêmes, comme s’il fallait des sorcières, des forêts qui avancent, des meurtres, des fantômes et des apparitions pour pouvoir (nous) représenter notre désir et notre effroi les plus confidentiels.  C’est pourquoi je monterai la pièce dans la traduction lumineuse d’Yves Bonnefoy, et dans l’écrin spectaculaire que j’ai utilisé pour l’opéra. Macbeth est la pièce la plus métaphysique et à la fois la plus enfantine de Shakespeare, sous le terrible extrême de sa narration, elle met en branle les sentiments les plus archaïques du cœur humain, l’envie, la peur, la lâcheté ; ses personnages sautillent de joie et grelottent d’angoisse comme un enfant solitaire dans sa chambre obscure au milieu de ses rêves et de ses effrois, guettant parmi les ombres changeantes de la nuit les clefs de son destin. C’est pourquoi elle s’avivera de beaucoup d’images, de films, de musique. Mettre en scène Macbeth, c’est tenter de mettre en images ce désir venimeux d’une autre vie qui nous empoisonne nous-mêmes jusqu’à la faute, jusqu’à la mélancolie ; c’est essayer de faire humer, sous la fable pleine de bruits et de fureur ce battement, ce martèlement plein de terreur, fébrile et sourd du gosse épouvanté en nous. Frédéric Bélier-Garcia

INFORMATIONS PRATIQUES

T900

1H30

Du mardi 13 au vendredi 23 mars | 20:00 (sauf le samedi 17 | 18:00 et relâche le dimanche) Durée estimée : 2H Mardi 6 mars : Le château de l'araignée de Akira Kurosawa aux cinémas les 400 coups. Plus d'infos Mercredi 14 mars : rencont

mardi 13 mars 18

19:00