de JACQUES OFFENBACH

© Jean-Philippe Marie
C'est bien connu, les mours des dieux de l'Olympe étaient bien légères ! Et Jacques Offenbach, coquin subtil, bouscule mortels et déesses comme un chien dans un jeu de quilles. Il visite la mythologie en deux temps trois mouvements, Agamemnon, Achille, Ajax, Oreste sont de la partie, Vénus s'entremet, Pâris se pâme pour Hélène qui rêve d'être aussi enlevée que la musique. Saillies saisissantes, chours endiablés, les airs restent en tête, les jambes ont des fourmis. Plus c'est marrant et plus c'est méchant, plus c'est leste et plus c'est peste, et Offenbach, en titillant les Cieux, fait un pied de nez à la haute société prude et hypocrite du Second Empire.
Les dieux antiques sont morts, hélas, mais Mariame Clément, dans sa jolie mise en scène pour l'Opéra National du Rhin, a su trouver du côté d'Hollywood notre Olympe contemporain. Que du plaisir !
Fait danser l'argent à Papa
Papa s'en fiche bien au reste
Car c'est la Grèce qui paiera. "
Oreste, La Belle Hélène
Direction musicale Hervé Niquet | Mise en scène Mariame Clément | réalisée par Benoît Benichou | Décor et costumes Julia Hansen | Lumière Hervé Audibert | Vidéo fettFilm (Momme Hinrichs et Torge Moller) | avec Stéphanie d'Oustrac, Hélène | Sébastien Droy, Pâris | Steven Cole, Ménélas | François Harismendy, Agamemnon | Caroline Fevre, Oreste | Franck Leguerinel, Calchas | Philippe Talbot, Achille | Vincent Karche, Ajax I Eric Vrain, Ajax II | Emmanuelle de Negri, Léona | Eugénie Danglade, Parthoénis | Orchestre National des Pays de la Loire | Chour d'Angers Nantes Opéra | Production de l'Opéra National du Rhin 2006.