Elle y poursuit son introspection spectaculaire en invitant ses kuroko, personnages typiques du théâtre kabuki qui œuvrent dans l’ombre. En japonais, « kuroko ni tessuru » signifie « aider quelqu’un, sans qu’on le sache ». Comme pour chaque processus de création, Ikue Nakagawa est partie de ses dessins, révélant un inconscient : « Dans ce travail, je veux faire remonter à la surface les luttes, les peurs, les angoisses, les attentes et l'excitation qui se produisent dans nos vies personnelles et que nous ne montrons généralement pas aux autres. J'espère qu'en reconnaissant nos propres efforts, nous pourrons vivre un peu plus en contact avec nous-mêmes. ». Jeu d’ombre, de lumière et de couleurs, de papier washi, bruits de vent, de pas, de pluie… tout ici concourt à un voyage intérieur dans l’inconscient de son corps.