In Extenso, Danses en nouvelles - Opus 1 & 2

Des nouvelles de danse, comme une suite de missives chorégraphiques aux formats divers et condensés. Des lettres adressées en forme de gestes projetés, pas des « newsletters » ou communications de surface, mais de vrais rendez-vous où des messagers danseurs vous content et interprètent encore leurs nécessités et le risque d’être là.

In Extenso, Danses en Nouvelles, entre Actes et entre-actes, une série d’épisodes chorégraphiques mise en fabrication entre 2018 et 2020 qui ont pour vocation de constituer un programme aux combinaisons adaptables. De la danse. C’est à la fois simple et compliqué, n’oublions pas que là où la légèreté apparaît, la gravité ne manque pas. Certes, l’heure est grave, suffisamment pour ne pas céder au cynisme, à l’injonction de justifier nos danses et d’entretenir des malentendus sur leurs fonctionnalités et possibles usages. Le récit d’une oeuvre chorégraphique se déploie à l’instant de sa présentation et dans l’altérité de son partage au public. Notre sujet reste d’imaginer, d’inventer des danses. Notre combat est de faire qu’elles apparaissent. OPUS 1 : DANSE DE 4 Un quatuor chorégraphique, un Quad, un Square, 4.3.2.1.4… Quatre interprètes pour un format de 20 à 30 minutes. Une errance ritualisée qui travaille l’impact de la rencontre. Une friction de la matière gestuelle Robbiène avec quelques gestes très librement réappropriés du Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise. Un royaume carré, sans cesse arpenté et théâtre d’incantations. Le tout sur des musiques du compositeur Charles Ives qui travailla toute sa vie comme courtier d’assurances, entremêlées d’objets musicaux créés par le compositeur Jérôme Combier. OPUS 2 : DANSE À 20 Commande de création pour une promotion de vingt étudiants du CNDC d’Angers. Un format de 20 à 30 minutes. Une amplification toute en distorsion de Danse de 4 passée au prisme d’un miroir déformant, une adaptation elliptique et circulaire, passer de l’errance à la migration. Le royaume carré a arrondi ses angles et perdu ses frontières. Entre flux cinétique et constructions précaires, une communauté de fortune cherche encore ses appuis solidaires.