Cinéma les 400 coups
1H15
mardi 04 nov. 14
19:15
Un regard sur la nouvelle scène du flamenco Il y a quatorze ans se tournait Flamenco, un film dont la narration tournait autour des chants, des danses et de la musique de cet art. Flamenco, Flamenco, dernier chef d'oeuvre de Carlos Saura, dresse un portrait plein de grâce des danses et musiques du flamenco actuel. Manolo Sanlúcar, José Mercé... Avec l’expérience acquise au fil des années, le réalisateur espagnol réunit les grands maîtres ainsi que les nouveaux talents de ce genre traditionnel d’Andalousie afin de nous offrir un voyage coloré au coeur du flamenco. « Le résultat, formellement somptueux (cadrages, lumières, mouvements de caméra : tout rime avec excellence), passionnera en priorité les fans transis du genre. Mais “Flamenco, Flamenco”, pour tous les autres, a un incontestable mérite : rappeler en images et en sons combien Carlos Saura, devenu très rare sur les écrans, peut être un metteur en scène inspiré. En espérant qu'il le prouve prochainement dans une nouvelle fiction... » Olivier De Bruyn, Le Point. CARLOS SAURA Né en 1932 dans la province de Huesca en Espagne, Carlos Saura grandit dans une famille d’artistes, découvrant très tôt des oeuvres qui vont déterminer sa carrière. Adolescent, il se lance dans la photographie, dont il fait son métier, puis commence à réaliser des reportages. En 1952, il s’inscrit à l’Instituto de Investigaciones y Estudios Cinematográficos, où il se passionne pour la technique et la théorie du cinéma et dans lequel il enseigne jusqu’en 1930, date à laquelle on l’écarte pour des raisons politiques. Avec son premier long métrage, Los golfos (1959), il tente de jeter les bases d’un néoréalisme à l’espagnole. Son expérience de photographe, le désir de témoigner en faveur des marginaux et la volonté de retrouver une identité culturelle conduisent Saura à élaborer un cinéma physique, à la fois lyrique et paradocumentaire. En but à la censure, le cinéaste a recours à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s’attaquer aux piliers du régime dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angelique (1973). Il réalise son plus grand succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976. À partir des années 80, Carlos Saura s’intéresse plus particulièrement à la musique et à la danse, ce qui lui permet de laisser libre cours à une esthétique picturale avec des effets de transparence, des projections et des lumières particulièrement soignées. Il réalise ainsi une trilogie de flamenco composée de Noces de sang (1981), Carmen (1983) et L’Amour sorcier (1985). En 1998, il célèbre également le tango dans son film du même titre, en collaboration avec le danseur et chorégraphe Antonio Gades. Très prolifique, le metteur en scène revient aux sources espagnoles en 2005 avec Le 7ème jour puis Fados (2007). Toujours inspiré par la musique sous toutes ses formes, il livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d’un opéra, et réalise dans la foulée Flamenco, Flamenco.
Cinéma les 400 coups
1H15
mardi 04 nov. 14
19:15