Conférence performée proposée en écho à
Lourcine / Les guêpes d'Eugène Labiche et Ivan Viripaev mise en scène Frédéric Bélier-Garcia du 1er au 9 octobre
Un Ennemi du peuple d'Henrik Ibsen mise en scène Jean-François Sivadier du 7 au 9 janvier
La Vie de Galilée de Bertolt Brecht mise en scène Claudia Stavisky les 23 et 24 janvier
 

Si tant est que la vérité existe, les petits arrangements dont nous usons avec elle sont bien réels ! Amour, politique, techniques, les compromis sont partout… Ils sous-tendent les possibilités d’une démocratie et de l'être-ensemble qui va avec comme les avancées scientifiques ou encore nos désirs les plus intimes. Mais la vérité ne semble pas souffrir le compromis, alors que la démocratie, la science ou encore l’existence individuelle elle-même reposent précisément sur des compromis.
Mais au fond : qu’est-ce que « La Vérité » ? Et peut-on alors vraiment s’en passer ? La question mérite d’être posée au regard des débats démocratiques actuels ou encore de certains traitements réservés aux lanceurs d’alerte par exemple, tour à tour héros ou parias. Est-ce encore possible aujourd’hui de s’assurer d’une certaine vérité ? La vérité semble aussi parfois comporter un risque pour celui qui l’énonce. À l’instar de Galilée ou encore de Tomas Stockmann dans Un Ennemi du peuple d’Ibsen qui pousse le souci de vérité jusqu’à risquer une mort sociale. Et qu’en est-il d’une vérité liée au désir ? Tels les personnages de Labiche et Viripaev ou encore de certaines grandes figures tragiques, en quête d’une vérité intime, individuelle. Un désir est-il l’expression d’une vérité ? Doit-elle pour autant être exprimée ?
Cette FabriQue tâchera de répondre via un objet inédit et croisé mêlant la parole savante et juridique d’Antony Taillefait et une proposition artistique du metteur en scène Clément Pascaud.