Opéra
DIALOGUES DES CARMELITES

FRANCIS POULENC

15 Nov. ► 17 Nov. 2013

© Christy Lee Rogers

Francis Poulenc coule sa musique sur la prose de Bernanos qu'il a lui-même taillée à sa mesure pour qu'elle s'ajuste au mieux sur les épaules de Blanche. Lui, l'amoureux des mots, laisse les dialogues guider les notes qui vont subtilement peindre ses personnages, tandis que l'orchestre, fortement cuivré, trouve la pompe nécessaire à cette tragédie. Quant aux cantiques, puisés dans sa mémoire d'enfant, amplifiés par la ferveur de sa foi, ils mènent à l'éblouissement spirituel.

En avril 1789, avant même que le peuple ne fasse trembler la noblesse française, la jeune aristocrate Blanche de la Force vit déjà dans la peur. Rien ne la rassure, pas même le Carmel où elle veut trouver refuge. Elle se rêve sour Blanche de l'agonie du Christ mais la Terreur qui s'empare peu après de la Révolution, force les portes du couvent, en emprisonne les carmélites et les mène à la guillotine, n'est finalement rien d'autre que son cauchemar qui deviendrait réalité. En fuite, cachée, repliée, en proie au vertige de la foi, elle finira, étrangement apaisée, par rejoindre ses carmélites à l'échafaud. Comme si sa vie n'avait servi qu'à apprivoiser la mort.

Opéra en trois actes et douze tableaux
Livret de Francis Poulenc
sur un scénario posthume de Georges Bernanos
inspiré de Die letzte am Schafott [La Dernière à l'échafaud] de Gertrud von Le Fort et de son adaptation théâtrale réalisée en 1952 par Jacques Hébertot.
Créé en italien à La Scala de Milan, le 26 février 1957.
Première représentation en français à l'Opéra de Paris, le 21 juin 1957.
[Opéra en français avec surtitres]