David Drouard

Avec (H)ubris – la « démesure » en grec –, David Drouard poursuit ses recherches sur l’hybridation et les figures mythologiques. Sur scène, les cinq interprètes évoluent dans un monde fantasmagorique et sensuel, entre animalité et humanité.

La pièce s’ouvre sur un paysage de bâches dans un climat sombre, énigmatique. Vêtus de collants couverts de poils, chaussés de sabots, les danseurs incarnent les différentes figures d’un bestiaire mi réel, mi mythologique. En convoquant l’animalité dans les états de corps des interprètes, David Drouard tente de prolonger une vision moderne des figures mythologiques et met en lumière les caractères transgressifs qui sommeillent en chacun : animalité, transformation physique, transgenre. Dans ce second volet du triptyque, qui combine chorégraphie et arts numériques, les procédés de projections multiples (mapping, morphing, images 3D) participent à la construction d’un univers fantastique et permettent l’exploration de thèmes chers au chorégraphe : l’hybridité, l’hybridation du vivant au virtuel, de la danse à l’image, du hip hop au contemporain... Privé de tout repère, le spectateur est embarqué dans un voyage singulier, entre animalité et humanité, entre virtuel et réel.