T400
23H00
Jeudi 1er et vendredi 2 juin | 20:30 | samedi 3 | 18:00 Durée : 2H Soirée enfants le vendredi 3
jeudi 01 juin 17
18:30
D’APRÈS GUSTAVE FLAUBERT MISE EN SCÈNE TIAGO RODRIGUES Roman fondateur, s’il en est, Madame Bovary est un classique sans frontière dont on sait peu qu’il fût mis en procès… Sur un plateau jonché de feuilles blanches, le directeur du Théâtre National de Lisbonne convoque l’oeuvre de Flaubert en mêlant lignes narratives du roman, débats du procès et lettres de l’écrivain. Un spectacle où souffle l’esprit de liberté et d’aventure.
Tiago Rodrigues est acteur, auteur dramatique et metteur en scène. Récemment nommé à la direction du Teatro Nacional D. Maria II à Lisbonne, Tiago Rodrigues a été à la tête de la compagnie Mundo Perfeito durant onze ans et a collaboré à divers autres projets artistiques. Son théâtre subversif et poétique en a fait l’un des plus éminents jeunes artistes portugais. Au cours de la dernière décennie, il a créé une trentaine de pièces avec sa compagnie. Il présente ses oeuvres en Europe, en Amérique du Sud, et au Moyen-Orient. Tiago Rodrigues a collaboré avec des artistes belges, libanais, néerlandais et brésiliens. Profondément enraciné dans la tradition théâtrale collaborative, il a récemment créé des pièces qui excellent dans leur façon de manipuler documents et outils théâtraux, de marier la vie publique et intime, de défier notre perception de phénomènes sociaux ou historiques. Ses deux derniers projets By Heart au Théâtre de la Bastille et au Théâtre Garonne (2014), Antoine et Cléopatre au Festival d'Avignon (2015), ont été unanimement salués. C’est à l’adolescence que Tiago Rodrigues découvre Bovary, un roman qui le marquera et l’inspirera comme de nombreux artistes avant lui. Cependant, l’étoile montante du théâtre portugais choisit de l’aborder sous un angle nouveau : par le procès intenté à Flaubert en 1857 pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs… Il convoque l’oeuvre de Flaubert en écrivant Bovary, où il mêle trois niveaux de lecture : celui juridique de la langue des avocats, celui artistique du roman, ici abondamment cité, et enfin l’intime par une lettre imaginaire à une maîtresse, composée à partir de la correspondance prolixe de l’écrivain. Créée au Portugal en 2014, la pièce est recréée avec une distribution française : Jacques Bonnaffé, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alma Palacios et Ruth Vega-Fernandez. « C’est une recherche artistique », comme dirait Monsieur Sénard, l’avocat de la défense de Flaubert en 1857. « C’est une recherche artistique inédite dans mon parcours » dit Tiago Rodrigues. « Cette pièce est tirée du procès dans lequel Gustave Flaubert fut accusé d’attentat à la morale à la suite de la publication de Madame Bovary en fascicules dans La Revue de Paris. Ayant pour base une adaptation libre du procès, elle intègre aussi le roman dans sa structure. Elle fait débattre la loi et la littérature. Elle prône une Babylone de mots : légaux et littéraires, rhétoriques, politiques et poétiques. La possibilité de recréer cette pièce en langue française correspond à un voyage étymologique et intime qui nous conduit à la source du débat de cette pièce : le danger des mots. » Si de Bovary l’on retrouve dans ce spectacle l’essence du génie Flaubertien, les errances amoureuses et sociales d’une immense figure de la littérature, on y découvre aussi la charge de l’écriture, la pénible et parfois douloureuse aventure que sont parfois la création et la liberté de pensée. Il est toujours temps et nécessaire, par tous les temps, de réaffirmer le pouvoir et la beauté des mots… « On est fasciné par tant de grâce, de beauté, de douceur et d’éclats de rire qui émanent des mots qu’il a su tisser d’entre les lignes du roman et du procès. Au point que tous les personnages, soudain, vont faire corps avec le roman, le pénétrer comme happés par sa seule force d’attraction. Il est temps de saluer les acteurs. Ils sont terriens et solaires, passionnés et généreux dans leur jeu, formidablement joyeux et terriblement émouvants. » Marie-José Sirach. L’Humanité « Avec une précision digne des exégèses académiques, mais le plaisir et l’humour en plus, le metteur en scène portugais et sa troupe nous plongent dans le grand classique flaubertien de la façon la plus théâtrale qui soit : en rejouant le procès qui lui avait été intenté lors de sa parution. Là est le coup de génie. Car en prenant le public à témoin au sens propre, Tiago Rodrigues le met aux premières loges pour observer combien la littérature est une chose qui porte à conséquence. (...) On est en effet convaincus que « les livres » donnent la force de vouloir changer de vie. » Judith Sibony, Le Monde
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Jeudi 1er et vendredi 2 juin | 20:30 | samedi 3 | 18:00 Durée : 2H Soirée enfants le vendredi 3
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