Avant toutes disparitions

Après La Jeune fille et la mort et Lied Ballet, Thomas Lebrun se réinvestit dans une création de groupe, avec ses danseurs fidèles. Une équipe qui se retrouve pour un projet chorégraphique loin du romantisme exploré lors des deux créations précédentes.

« Avant toutes disparitions se présente comme une pièce en deux mouvements, en deux temps, mais traversant (presque malgré elle) plusieurs époques de l’Histoire. Elle a besoin du monde pour parler du monde. […] L’écriture chorégraphique du premier mouvement sera portée par les états, les situations et les comportements précédant toutes disparitions possibles ou inévitables, conscientes ou insoupçonnées. […] Elle rassemblera ensuite ces corps pleins dans une solitude groupée, vers leurs croyances, leurs combats, leurs espoirs et leurs convictions multipliés par la force du nombre, tout autant que les doutes et les prises de conscience dont ils seront épris dans ces suspensions du temps. Le geste décidé ou craintif, le pas assuré ou prudent, elle les emmènera vers une chute annoncée, un adieu accordé, un effacement préféré, un ailleurs imaginé, une sérénité espérée. Ce sera pourtant calme, intense dans les corps, mais calme. […] Ce calme se propagera dans l’éclosion d’un deuxième mouvement, d’une autre intensité. La danse étant comme le rayonnement charnel d’une explosion intérieure, savoir l’accueillir avant qu’elle ne disparaisse. » Thomas Lebrun