AMALA DIANOR | YVANN ALEXANDRE

Le Centre national de danse contemporaine - Angers et le THV s’associent pour mettre en valeur, chacun dans leur programmation respective, cette forme singulière qu’est le solo en danse contemporaine.

MAN REC | Amala Dianor | Coproduction CNDC Man Rec signifie « seulement moi » en wolof, langue du Sénégal dont est originaire le chorégraphe. Ce solo, chorégraphié et interprété par Amala Dianor interroge ses origines multiples. Des danses urbaines à la danse contemporaine en passant par les danses africaines, il trace un chemin au singulier. « Mon parcours est multiple, il débute par la danse urbaine et se poursuit dans les danses contemporaines, africaines et néoclassiques. Ce solo est un retour sur ces expériences d’interprète, de jeune chorégraphe et un moyen de me confronter à moi-même, sans le soutien d’un partenaire, d’un groupe ou d’un chorégraphe. Une forme d’introspection. Man Rec rend compte de la complexité de l’individu. Tel un oignon qu’on épluche, j’enlève les couches multiples qui conditionnent et enferment la personne, l’interprète, moi. La pièce questionne l’identité, le rapport à l’autre et à la société.  “Nègre je suis et Nègre je resterai ”. Cette citation est empruntée à un texte d’Aimé Césaire à son ami Léopold Sédar Senghor. Dans cet échange entre Senghor et Césaire, ce dernier dit : “Tu vois Léopold, le monde est ce qu’il est, tu t’habilles, tu mets ton costume, tu vas au salon, etc. Mes hommages, Madame. Mais où est le Nègre dans tout ça ? Le Nègre n’y est pas. Tu l’as en toi, pourtant. Creuse encore plus profond, et tu te trouveras au fond de toi, par-delà toutes les couches de la civilisation.” ». Amala Dianor   LES SOLI NOIRS | Yvann Alexandre | Création & coproduction CNDC « Pensée et introspection, profondeur et contemplation, l’attente et la mort intérieure, là où s’opère la régénération de nos mondes, calme et révolte, sont des moteurs d’écriture pour ces soli qui composent des fragments, des variations personnelles d’un même paysage. » Yvann Alexandre Pour sa prochaine création, Yvann Alexandre se confronte à la forme du solo et continue sa réflexion autour de la relation entre chorégraphe et interprète. Inspiré par la chapelle de Rothko et les états noirs dont chacun peut se parer, il nous livre des soli, imbriqués les uns aux autres, monochromes noirs créés à la mesure de chacun des interprètes de la pièce. C’est également l’occasion pour lui de partager son travail avec des danseurs de générations, d’identités et de parcours différents. Autant de riches personnalités invitées à décliner des éléments chorégraphiques à partir de leur sensibilité. Que reste t-il de l’écriture quand l’interprète s’approprie la partition ? Comment une même partition prend vie différemment selon l’individu qui lui sert de passeur ? Mettre à nu la part artistique qui échappe au chorégraphe quand le danseur s’en empare... Les soli noirs révèlent une part intime de ce marché noir entre celui qui écrit et celui qui danse.