Il y a l’exécution du mouvement, sa définition et sa représentation. Et toute une palette de transitions et d’oppositions. Avec sa manière de décortiquer méthodiquement le patrimoine de la danse, Noé Soulier crée un nouveau vocabulaire qui se joue des cadres classiques du ballet. Le Royaume des ombres s’empare du répertoire de la tradition académique : Vincent Chaillet, ancien Premier danseur au Ballet de l’Opéra National de Paris, enchaîne d’abord les pas selon leur ordre alphabétique ; puis exécute uniquement les mouvements préparatoires pour enfin interpréter une succession d’extraits de pièces iconiques du XIXe siècle. Cette recherche se poursuit avec Signe blanc, axé sur la pantomime des ballets classiques, qui se joue des décalages entre l’annonce orale d’un geste et sa réalisation dans une danse schizophrénique. La troisième pièce du programme Portrait de Frédéric Tavernini exhume du corps expérimenté du danseur la somme des gestes que celui-ci a interprété pour Maurice Béjart, Trisha Brown ou encore William Forsythe.

Programmation en complicité avec le Grand Théâtre d’Angers

En parallèle : atelier amateur·ices avec Adriano Coletta, en lien avec l’écriture chorégraphique de Noé Soulier, le samedi 23 mars de 10h30 à 12h30.