Le Quai CDN

À nous deux maintenant

Georges Bernanos | Jonathan Capdevielle

INFORMATIONS PRATIQUES

Scène de répétition

2H00

Lundi 6 et mardi 7 novembre | 20:00 | mercredi 8 novembre | 21:00 | du mercredi 23 au vendredi 25 mai | 20:00 Durée estimée : 3H

mercredi 23 mai 18

18:00

PRÉSENTATION

DISTRIBUTION / PRODUCTION

Pour sa nouvelle création Jonathan Capdevielle, artiste associé au Quai, adapte Un crime, roman policier du grand Georges Bernanos, plus connu comme l’auteur de Sous le soleil de Satan ou le Journal d’un curé de campagne. En le rebaptisant À nous deux maintenant, il continue à brouiller les frontières entre la réalité et la fiction, et poursuit un travail déjà mené dans Saga et Adishatz/Adieu.

Natif des Pyrénées, Jonathan Capdevielle a grandi dans un petit village près de Lourdes. Dans toutes ses créations qui s’articulent autour de l’autofiction, l’acteur-metteur en scène aime convoquer ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Un terreau fécond sur lequel il bâtit une œuvre autobiographique dans laquelle la parole populaire, les troubles identitaires et les métamorphoses ont la part belle. Ainsi dans cette nouvelle création, À nous deux maintenant, une adaptation du roman policier de Georges Bernanos, il met en scène la symbolique religieuse et ses icônes tout en focalisant son récit autour de trois figures : un jeune prêtre, un enfant de chœur et un juge d’instruction. Un jeune curé vient d’arriver à Mégère, petit village des Alpes. À peine installé au presbytère, le voilà réveillé dans la nuit par des cris et un coup de feu. On retrouve une vieille femme morte et, dans son jardin, un homme plongé dans le coma. À travers une enquête tentaculaire Bernanos s’éloigne du polar classique et préfère le rêve à la réalité. Ce prêtre hors du commun « qui attire vers son centre les innocents et les coupables », dissimule une vraie souffrance issue du berceau et d’une relation amoureuse devenue impossible. La soutane devient alors un moyen d’agir sur son entourage et de régler ses comptes. Bernanos décortique l’environnement de ce faux prêtre avec minutie ainsi que le caractère rude et hostile de ces territoires isolés et la personnalité de ces villageois. Ce nouveau venu, dissimulé sous l’habit de Dieu agit sur tous, la manipulation qu’il exerce et l’empathie qu’il suscite sèment le trouble. Les histoires personnelles et les failles de chacun des protagonistes sont révélées et leurs sentiments exacerbés. « Je pense par exemple à ce jeune orphelin qui se prend d’affection pour la figure ambigüe de l’adulte travesti et entretient avec lui une relation tendre, empreint d’une jalousie presque amoureuse et d'une confiance maternelle, qui le pousse à suivre son compagnon partout. » Ainsi, Jonathan Capdevielle travaille sur des sujets qui lui sont chers. La quête de l’identité, la fascination du pouvoir, la confusion des genres et les détournements de l’ordre moral établi. Jonathan Capdevielle joue des troubles de la représentation entre réalisme et exaltation et invente un théâtre tragique où l’humour noir et la dissimulation des sentiments trouvent écho dans l’imaginaire de l’enfant de Lourdes qui n’est jamais très loin.

INFORMATIONS PRATIQUES

Scène de répétition

2H00

Lundi 6 et mardi 7 novembre | 20:00 | mercredi 8 novembre | 21:00 | du mercredi 23 au vendredi 25 mai | 20:00 Durée estimée : 3H

mercredi 23 mai 18

18:00