ARTISTES ASSOCIÉ·E·S

Nathalie Béasse

© Carole Bellaiche



Formée à l’École des Beaux-Arts puis au CNR Art Dramatique d’Angers, elle se nourrit également des apports du Performing-Art dont elle rencontre les expérimentations à la Haute École d’arts plastiques de Braunschweig en Allemagne, école imprégnée par l’enseignement de Marina Abramovic. En 1995 elle intègre le groupe ZUR (collectif de scénographes-performeurs-cinéastes).


À partir de 1999, elle fonde sa compagnie pour développer un travail plus personnel, à la frontière du théâtre, de la danse et des arts visuels. Elle se fait remarquer avec sa première mise en scène trop-plein. Aux côtés d’une équipe fidèle d’acteurs, danseurs et techniciens, elle invente au fil de ses créations sa propre écriture de plateau. happy child, wonderful world, tout semblait immobile, roses, le bruit des arbres qui tombent ou encore aux éclats… explorent les limites, les glissements entre le réel et l’imaginaire. À tout moment on bascule d’un univers à l’autre : des images oniriques se déploient et l’instant d’après prennent forme des paysages insolites.


À l’invitation de Gwenaël Morin, Nathalie et sa compagnie installent leur « théâtre permanent » au Théâtre du Point du Jour à Lyon de septembre à décembre 2016. Artiste associée au Conservatoire de Nantes de 2015 à 2017, elle présente en mars 2017 song for you, pièce écrite avec les élèves des cycles spécialisés théâtre et musiques actuelles.

En 2017, après dix ans de compagnonnage, le Théâtre de la Bastille lui commande une forme scénique sur le thème de « Notre Chœur » qu’elle intitule La Meute. Elle est également invitée à la 45ème Biennale de Venise – festival international de Théâtre où elle présente quatre spectacles et dirige une masterclass.

Pour Occupation Bastille 3, Nathalie et sa compagnie investissent les lieux du 13 mai au 29 juin 2019. L’occasion de revisiter une partie de son répertoire et de faire des pas de côté vers des formes courtes et légères, privilégiant l’instant et le présent du lieu. En novembre de la même année elle crée au Quai CDN Angers Pays de la Loire un trio burlesque, aux éclats


En juillet 2021, à l’occasion de la 75ème édition du Festival d’Avignon elle présente une nouvelle pièce au Cloître des Carmes. Réunissant au plateau sept interprètes, Nathalie Béasse affirme avec ceux-qui-vont-contre-le-vent un travail scénique qui réunit jeu et danse, élans et déséquilibres, poésie et incongruité.

En novembre, elle crée avec trois jeunes interprètes issus de 1er Acte, Nous revivrons, une libre adaptation de L’Homme des bois d’Anton Tchekhov, sur une commande de la Comédie de Colmar et du Théâtre national de Strasbourg.

En écho à son travail de plateau, elle a développé depuis 2005 une série de performances in situ qu’elle conçoit dans un environnement urbain ou naturel. Elle s’inspire d’un lieu, d’un espace qu’elle investit avec des corps, des histoires, des sons, une lumière, qui amènent à porter un nouveau regard sur un paysage, une architecture.

Elle a écrit des spectacles avec des adolescent·es psychotiques, des détenu·es, des comédien·nes professionnel·les et des amateur·rices. Depuis 2011 la compagnie mutualise un lieu de résidence à Angers, la cabine, au pad (pépinière artistique daviers) avec un collectif de plasticien·nes, dont l’objectif est d’accueillir des artistes issus des arts plastiques, des arts vivants ou des arts sonores.

Nathalie Béasse a été artiste associée au Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire et à la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale. Elle est actuellement associée à la Rose des Vents, scène nationale Lille métropole Villeneuve d’Ascq, à Malraux, scène nationale Chambéry Savoie et au Quai CDN Angers Pays de la Loire.




Marcus Linden et Marianne Ségol 

© Benni Valsson


Marcus Lindeen

Marcus Lindeen est auteur, metteur en scène et réalisateur de films. En 2022, il crée La Trilogie des identités au Festival d'Automne à Paris, composée des pièces Orlando et Mikael, Wild Minds et L'Aventure invisible. Ses performances sont présentées à la Schaubühne de Berlin, Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles, Piccolo Teatro de Milan et aux Wiener Festwochen.


Son dernier film documentaire, The Raft, est sorti en salle en France et dans 11 autres pays en 2018 après avoir remporté plusieurs prix et avoir été présenté dans plus de 50 festivals (IDFA, BFI Londres, Zürich, Melbourne, Sao Paolo, Moscou). La scénographie du film a été exposée au Centre Pompidou à Paris en tant qu'installation artistique. Le film a été sélectionné au New York Times "Critic's Pick", a été diffusé sur BBC Storyville et a décroché le Prix Europa du meilleur documentaire télévisé européen en 2019. Le même prix a été décerné au premier film de Marcus Lindeen, Regretters, en 2011 (disponible sur Netflix). La même année, son deuxième film Accidentes Gloriosos, une fiction coréalisée avec Mauro Andrizzi, a été présenté à la Mostra de Venise, où il a reçu le prix du meilleur moyen métrage.


Marcus Lindeen étudie la mise en scène au Dramatiska institutet à Stockholm (Le Conservatoire national supérieur d’art dramatique). Il fait ses débuts en 2006 avec Regretters, pièce de théâtre et film documentaire. Parmi ses œuvres théâtrales, on peut citer : The Archive of Unrealized Dreams and Visions (Stockholms stadsteater, 2012) et A lost Generation (Dramaten, 2013) joué au Parlement suédois, ainsi que pour la télévision.

Marcus Lindeen est artiste associé au Piccolo Teatro de Milan. Avec Marianne Ségol, il est artiste associé au Quai CDN Angers Pays de Loire et au CDN Besançon Franche-Comté.


Marianne Ségol

Traductrice du suédois et du norvégien et dramaturge, elle travaille régulièrement en Suède et en France en tant que dramaturge avec différent·es auteur·rices et metteur·es en scène. Elle se rend aussi régulièrement en Scandinavie pour découvrir des créations, rencontrer des auteur·rices, des directeur·rices de théâtre et des agent·es.


En France, elle s’attache à découvrir et à faire connaître les nouvelles voix du théâtre nordique. Elle a traduit une quarantaine de pièces et une trentaine de romans. Outre Marcus Lindeen, elle traduit des auteur·rices de théâtre comme Sara Stridsberg, Jonas Hassen Khemiri, Jon Fosse, Monica Isakstuen, Arne Lygre, Suzanne Osten, Rasmus Lindberg, Malin Axelsson... des auteurs réalisateurs comme Lars von Trier et des auteur·rices de romans (Le Seuil, Thierry Magnier, Actes sud, Albin Michel, Denoël...) comme Henning Mankell, Sami Saïd, Håkan Nesser, Per Olov Enquist, Katarina Mazetti, Jakob Wegelius. Nombre de ses traductions sont publiées, et régulièrement montées en France et dans des pays francophones (Suisse, Belgique, Québec). Ses traductions non publiées sont inscrites au répertoire de la Maison Antoine Vitez.


Depuis 2016, elle coordonne le comité nordique de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale. Elle réalise également des surtitrages pour le spectacle vivant vers le français.

Depuis 2017, elle travaille comme traductrice, dramaturge et collaboratrice artistique avec Marcus Lindeen.

En 2022, ils ont créé ensemble La Trilogie des identités au Festival d'Automne à Paris, composée des pièces Orlando et Mikael, Wild Minds et L'Aventure invisible. Les performances ont été présentées à la Schaubühne de Berlin, Kunstenfestivaldesarts de Bruxelles, Piccolo Teatro de Milan et aux Wiener Festwochen. Ensemble ils ont monté la compagnie Wild Minds.

Depuis 2021, elle est artiste associée au Méta-CDN de Poitou-Charentes et avec Marcus Lindeen au Quai CDN Angers Pays de Loire et au CDN Besançon Franche-Comté.

En 2021, le prix Médicis du roman étranger a été attribué à La Clause paternelle de Jonas Jassen Khemiri dans sa traduction.

En 2021, elle reçoit le prix de la traduction de l’Académie suédoise.




Nouveau Théâtre Populaire

DR



L’aventure du Nouveau Théâtre Populaire est née à l’été 2009 dans un jardin de Fontaine-Guérin, village de mille habitants situé au cœur du Maine-et-Loire. La troupe, composée alors d’une douzaine de membres, se propose de construire un théâtre en plein air pour y monter en peu de temps des grands classiques de la littérature dramatique mondiale, en pratiquant un tarif unique de 5 euros la place.


Quatorze ans et une soixantaine de créations plus tard, la troupe est devenue un collectif de 21 membres permanents (artistes, régisseurs, costumières, administratrice), au fonctionnement rigoureusement démocratique. Le lieu existe toujours, et reçoit plus de 10 000 spectateurs de tous âges, à l’occasion du festival organisé chaque été à Fontaine-Guérin. Dans ce cadre, le Nouveau Théâtre Populaire cherche à réinterpréter l’héritage des pionniers de la décentralisation théâtrale : Copeau, Dullin, Pottecher ou encore Vilar. Le collectif défend avec les codes, les contraintes et les moyens d’aujourd’hui les principes présents en germe dès l’origine de cette grande histoire : exigence artistique, diversité du répertoire, lien direct avec le public, convivialité et accessibilité, quête inlassable de nouveaux spectateurs. Dans un monde victime de multiples crises – technologique, économique, politique, écologique – ce théâtre pauvre s’affirme comme le lieu qui rend à nouveau possible le rassemblement, la pensée, l’émerveillement, les rencontres.


En 2020, la troupe décide pour la première fois de faire une création destinée à sortir du jardin avec tous ses membres : ce sera la trilogie de pièces de Molière Le Ciel, la Nuit et la Fête (Le Tartuffe / Dom Juan / Psyché), créée en juillet 2021 au Festival d’Avignon et toujours en tournée actuellement.

Proposer une expérience unique, par le format et la continuité du spectacle, par notre temps de présence dans chacun des lieux où nous passons et notre manière particulière de les investir, par l’engagement de toute une troupe autour d’un seul auteur, c’est ce que nous voulons poursuivre aujourd’hui avec la création au printemps 2024 de Notre Comédie Humaine, d’après Honoré de Balzac.

Le collectif du Nouveau théâtre Populaire est aussi artiste associé à La Criée-CDN de Marseille.




Tiphaine Raffier 

© Simon Gosselin


Comédienne

Initialement formée à l’ENMAD de Noisiel (Val de Marne), Tiphaine Raffier intègre la 2ème promotion de l’École du Nord en 2006. Elle y travaille sous la direction de Stuart Seide (notamment dans Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski). En 2010-2011, elle travaille avec Bruno Buffoli et Laurent Hatat, puis au Théâtre du Prato avec Gilles Defacque, notamment dans Soirée de Gala (2013-2014). On la retrouve dans les créations de Julien Gosselin et du collectif Si vous pouviez lécher mon cœur : Gênes 01 de Fausto Paravidino (2010), Tristesse Animal Noir, d’Anja Hilling (2011), Les Particules élémentaires d’après Michel Houellebecq (2013), 2666 de Roberto Bolaño (2016). Et également dans L’Adolescent d’après Fiodor Dostoïevski mis en scène par Frank Castorf (Cologne, 2019). En 2020, elle intègre la distribution du spectacle Les serpents mis en scène Jacques Vincey.

 

Autrice, metteure en scène

C’est en avril 2012, faisant suite à une proposition du Théâtre du Nord, que Tiphaine Raffier écrit, met en scène et joue sa première pièce La Chanson. Le spectacle est créé lors du 1er Festival Prémices à Lille. En 2014, dans le cadre de la troisième édition du même festival, elle crée sa deuxième pièce trop-plein. En 2017, elle crée le spectacle France-fantômes. La même année elle réalise un moyen-métrage issu de sa première pièce de théâtre, La Chanson. Ce film, accompagné par la société de production Année Zéro et soutenu par le Centre National du Cinéma, a été présenté en mai 2018 à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. Sélectionné dans une trentaine de festivals, il a remporté de nombreuses distinctions. En 2020, Tiphaine Raffier crée La réponse des Hommes, dont la première tournée est reportée à la saison 21-22 en raison de la pandémie. En 2021, elle recrée La Chanson [reboot] avec une nouvelle distribution, et travaille également à l’adaptation en long métrage de sa pièce Dans le nom. En mars 2023, elle crée le spectacle Némésis, d’après le roman de Philip Roth, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.

Les textes de ses trois premières pièces sont édités aux éditions La fontaine et le texte de La réponse des Hommes est édité à l’Avant-scène théâtre.




Gurshad Shaheman 

© Jeremy Meysen


Gurshad Shaheman a été formé à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERACM). Il a aussi un master II de littérature comparée obtenu à Paris VIII sur la traduction de la poésie persane. En tant qu’acteur, assistant à la mise en scène ou encore traducteur du persan, il a notamment collaboré avec Thierry Bédard, Reza Baraheni, Thomas Gonzalez ou Tatiana Julien. Depuis 2012, Gurshad écrit et interprète ses propres performances. Sa trilogie, Pourama Pourama, toujours en tournée, est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs.

En 2018, il crée au Festival d’Avignon, Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète, spectacle écrit à partir de récits de réfugié·es LGBT issu·es du Moyen Orient.


En 2019, il crée sa compagnie La Ligne d’Ombre, implantée dans les Hauts-de-France. Artiste associé au théâtre Les Tanneurs à Bruxelles, Gurshad y crée en 2020 Silent Disco, projet citoyen mené avec des jeunes gens en rupture avec leurs familles.

En France, il est associé au Manège, scène nationale de Maubeuge, et au Théâtre de l’Union CDN de Limoges. Il est également accompagné par Le Phénix, scène nationale de Valenciennes et la Maison de la Culture d’Amiens.


En 2021, il écrit et met en scène Les Forteresses, spectacle toujours en tournée. Le livre a obtenu en 2022, le Prix de la Librairie et le Prix Koltes du TNS en 2023. Gurshad a également écrit Pour que les vents se lèvent - Une Orestie, créée en 2022 au TnBA à Bordeaux dans une mise en scène de Catherine Marnas et de Nuno Cardoso.

Lauréat de l’appel à projet, Mondes Nouveaux, il crée en 2023 l’installation sonore, Jadis, lorsque mon cœur cassa, au Monastère Royal de Brou à Bourg-en-Bresse.